Sénégal : Comment la BAD veut renforcer la sécurité alimentaire et accroître les revenus de petits producteurs

▌Le 31 décembre 2023, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Sénégal comprenait 40 opérations, pour un engagement total de 2,85 milliards de dollars.

 

 

 

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a accordé, mardi 5 mars 2024 à Abidjan, un don de 20 millions de dollars américains au Sénégal pour mettre en œuvre le Projet de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle post-COVID (PRESAN-PC) , afin d’accroître durablement les productions agricoles et les revenus des femmes et des jeunes vulnérables.

L’appui financier du Groupe de la Banque est issu du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GASFP, sigle en anglais), un fonds multilatéral qui vise à améliorer les revenus et la sécurité alimentaire des populations vulnérables dans les pays en développement en accroissant le volume et la qualité des investissements réalisés dans les secteurs public et privé.

Le projet bénéficie aussi d’une contribution de 4,57 millions de dollars de l’Office chérifien des phosphates (OCP Group), de 1,29 million de dollars du gouvernement sénégalais et de 370 000 dollars provenant des bénéficiaires eux-mêmes.

« La conception du projet est centrée autour du renforcement des actions du Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine (PASA-LMK) et de la résilience des populations, notamment face aux changements climatiques, a déclaré Chérif Mohamed, responsable du bureau pays de la Banque africaine de développement au Sénégal. Il est mis en œuvre sur la même zone d’intervention, avec une extension dans des zones agro-climatiques et de vulnérabilité sociale similaires à celle de PASA-LMK, à savoir la région de Matam et les départements de Koumpentoum (région de Tambacounda) et Nioro (région de Kaolack). »

 

 

 

Le projet permettra de réaliser plusieurs infrastructures agricoles, parmi lesquelles : des forages agricoles équipés dans cinq anciennes fermes à excédent de débit à Kaffrine et à Louga ; d’installer des panneaux solaires pour dix stations de pompage de fermes existantes à Kaffrine et à Louga ; de réhabiliter cinq ouvrages de rétention dans la région de Kaffrine ; d’aménager trois bas-fonds à Massembé, Kaymor (une digue), à Nioro, à Koumpel (une digue et deux seuils) ; d’aménager 200 hectares de bas- fonds (digues de rétention et seuils déversant et aménagements secondaires) et de réaliser 400 hectares d’aménagement secondaire en aval de digues et de seuils déjà aménagés dans 18 vallées au bénéfice de femmes et de jeunes. Il permettra aussi de réaliser neuf fermes villageoises intégrées de cinq hectares avec poulailler et étable, alimentées par énergie solaire.

 

 

Trois forages pastoraux (forage à énergie solaire, château d’eau et abreuvoirs), deux mares pastorales et 30 kilomètres de réseau d’adduction d’eau potable seront également aménagés. Enfin, le projet prévoit la construction de 17 parcs de vaccination mixtes pour bovins et petits ruminants et la réhabilitation de six postes vétérinaires.

La zone d’intervention du projet couvre trois régions administratives du Sénégal (Louga, Matam et Kaffrine) et deux départements (Nioro et Koumpentoum) des régions administratives de Kaolack et de Tambacounda. Le projet concerne directement 31000 ménages, représentant environ 310000 personnes.

Le 31 décembre 2023, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Sénégal comprenait 40 opérations, pour un engagement total de 2,85 milliards de dollars.

 

By  African Development Bank Group

 

 

 

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