France : l’Assemblée nationale approuve la stratégie gouvernementale sur l’aide à l’Ukraine

▌L’Assemblée nationale française a approuvé mardi soir par un vote non contraignant la stratégie du gouvernement sur l’aide à l’Ukraine.

 

 

 

Les députés se sont ainsi prononcés sur une déclaration du gouvernement faite par le Premier ministre Gabriel Attal sur l’accord de sécurité franco-ukrainien et la situation en Ukraine.

Depuis février 2022, la France est aux côtés de l’Ukraine en lui fournissant les soutiens politique, humanitaire et militaire, tant bilatéral qu’au niveau européen, a rappelé M. Attal devant la représentation nationale.

 

 

“Nous n’abandonnerons pas l’Ukraine, et nous n’excluons par principe aucune option. Nous nous inscrivons dans un cadre réfléchi, pour réaffirmer notre soutien à l’Ukraine, mais sans faire la guerre à la Russie. Et en refusant toute logique d’escalade, nous ne nous fixons pas de limites, face à une Russie qui, elle, n’en fixe aucune”, a-t-il affirmé.

L’accord de sécurité, signé entre la France et l’Ukraine le 16 février pour une durée de dix ans, est “un acte fort” qui réaffirme le soutien de la France à l’Ukraine “dans la durée”, a indiqué le Premier ministre, “s’il n’est pas juridiquement soumis à la ratification du Parlement, le président de la République a souhaité qu’il vous soit présenté, que vous puissiez en débattre, que vous puissiez voter”.

Le vote a eu lieu après un débat. Résultats : 372 voix pour, 99 voix contre, et 101 députés se sont abstenus. L’Assemblée a donc approuvé la déclaration gouvernementale à une large majorité, ce qui constituait “un message clair au peuple ukrainien : la France est avec vous”, a indiqué sur X le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.

Dans les détails, les 88 élus du Rassemblement national (RN) se sont abstenus, les 75 de La France insoumise (LFI) et 22 communistes ont voté contre. Pour ces députés, il doit y avoir des “lignes rouges” dans le soutien de la France à l’Ukraine.

Bien que le vote soit symbolique, conformément à l’article 50-1 de la constitution française sur le fondement duquel le gouvernement a fait sa déclaration de mardi suivie d’un vote sans engager sa responsabilité, les partis politiques ont eu l’occasion de clarifier leur position sur la question ukrainienne à moins de trois mois des élections européennes.

Après l’Assemblée nationale, un débat similaire est prévu mercredi au Sénat.

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