Aristide Manda à Samuel Eto’o Fils : « Vous avez grand besoin que l’on vous soigne du terrible mal qui vous ronge »

 

LETTRE OUVERTE À MONSIEUR Samuel ETO’O FILS

Cher Monsieur,

Vous venez de donner illustration de votre intelligence supérieure et subjuguante en adressant, réagissant à une correspondance du MINSEP, une réponse écrite alors qu’elle n’en demandait pas. Dans ce qui vous tient lieu de réponse, votre affidé (SG) et vous-même usez d’invectives et de provocations. C’est le signe flagrant ou de votre incapacité chronique à comprendre son message ou de votre besoin pathologique de bravade. Le ministre vous invitait cependant, avec l’élégance et le style caractéristiques des hommes d’honneur et de qualité, entre autres, à

– lui faire transmission de votre “acte de délation” auprès de la FIFA ;

– une gestion rationnelle et rigoureuse des ressources mises à la disposition de la FECAFOOT par l’État ;

– travailler à faire retrouver le chemin de la victoire au Cameroun.

Alors que l’opinion avait nourri l’espoir de vous voir vous départir et repentir, enfin, de votre tendance à semer la zizanie, vous y montrez votre souverain attachement.


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Vous avez grand besoin que l’on vous soigne du terrible mal qui vous ronge et dont, malheureusement, vous irradiez le football camerounais. La FECAFOOT est et ne saurait être confondue avec une ambassade de la FIFA au Cameroun ; le Cameroun ne sera jamais un démembrement de la FIFA ; la FECAFOOT, où vous vous prévalez de prérogatives exorbitantes, jouit d’une délégation olympique de l’État du Cameroun.

 

En matière de football, la FECAFOOT exécute les orientations définies par l’État qui, seul, juge de l’opportunité de lui en retirer tout ou partie de la gestion. Il ne vous appartient pas et il ne vous appartiendra jamais ni de récuser les choix de l’État concernant le staff d’encadrement technique ni de faire croire à l’opinion que votre position vous autorise à (in)valider ses choix. C’est à l’État, à travers le MINSEP, que cela incombe.

D’en arriver à le faire ne réussit guère qu’à traduire une ignorance profondément crasse de son rôle pourtant clairement défini dans la convention MINSEP – FECAFOOT et rappelé par la FIFA vous y référant. Votre tentative de passer en force en publiant de manière cavalière – c’est-à-dire sans requérir l’avis préalable obligatoire de la tutelle, donc de l’État, est un acte de défiance vis-à-vis du Cameroun, que vous avez régulièrement trahi.

▌Vous avez toujours été mu par le désir morbide de détruire pour vous accomplir.

 

Par votre attitude, du reste constante, vous n’avez jamais mis, comme ont toujours su le faire les véritables patriotes sportifs du Cameroun, l’intérêt du pays en avant. Retournez-vous et considérez votre sillage. Au contraire, vous avez toujours été mu – et c’est encore le cas – par le désir morbide de détruire pour vous accomplir. À aucun moment, votre conscience ne s’est fixée de limite dans cette entreprise.

Autant qu’on vous le rappelle en effet : vous avez atteint les cimes du football ; la gestion des affaires de l’État ne saurait se réduire à un jeu à onze contre onze. Votre envie inassouvie et malfaisante d’accomplissement personnel est si aveuglante que vous y perdez plus de lucidité que vous n’en avez jamais eu. Quand vos ouailles vous font penser religieusement que votre doctorat honoris causa vous permet de faire de l’esprit à propos de l’autorité et du mérite d’un universitaire de haut vol – un homme de l’âge de votre père et qui bénéficie de la haute confiance du Chef de l’État depuis plus de deux décennies -, vous sonnez lâchement la rébellion contre le Président de la République, dont vous balayez d’un revers de la main les suites du discours boussole du 10 février 2024. Grand bien vous fasse, monsieur ETO’O !

Mais, quand même, on se demande quelle peut être la portion de ridicule d’un homme qui, comme vous, a annoncé ne pas se reconnaître dans la nomination de Marc BRYS et qui, du jour au lendemain, en transmet le nom à la FIFA.

 

Car vous, si prompt à vous fendre en logorrhées, pourquoi restez-vous si étonnamment muet sur votre grossier mensonge formellement démenti par Hervé RENARD sur ses prétentions salariales que vous aviez alors transmises au MINSEP, annexées à votre short-liste ? Ne vous semble-t-il pas que vous laissez ainsi peser sur vous le soupçon fondé d’un homme dont l’un des ambitions est peut-être, finalement, est de se refaire une respiration financière aux dépens du football camerounais ?

Deux ans que juxtaposez autant d’échecs que d’histoires scabreuses, deux ans que vous imposez aux Camerounais la peine de contre-performances humiliantes, le temps est peut-être venu de tirer toutes les conséquences de votre présidence ténébreuse.

En attendant de découvrir votre prochain fatras pompeusement qualifié de français facile, je vous souhaite de sortir de vos illusions de mégalomane.

Cordialement.

 Aristide MANDA

 

 

 

 

 

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