Des bonnes nouvelles dans la capitale régionale du Nord malgré une atmosphère encore lourde à plus de 250 km au Parc controversé de Ma Mbed Mbed dans Mayo Kani. L’ouverture ce 20 février de la saison de chasse 2025 était bien différente de celle des années antérieures du fait de ces deux situations si contrastées.

 

Afrique54.net |  Dans les secrets de cette solennité et l’euphorie, il y a ce bilan 2024 si satisfaisant que Jules Doret NDONGO présente à ses interlocuteurs : « nous observons une amélioration progressive et continue des performances : 398 millions au cours de la saison cynégétique 2020-2021 et plus d’un milliard au terme de la dernière saison ».

Au bénéfice des communes et communautés riveraines 130 millions de FCFA distribués. Ce n’est pas encore le firmament, mais c’est déjà une rupture radicale avec les misères des dernières années COVID.

Un message d’espoir pour ce secteur de la faune qui peut faire mieux et devenir un des déterminants du décollage économique de cette région du Nord, paradis touristique dans les faits et les mots mais toujours englué dans l’étau des problèmes qui s’aggravent au fil du temps.

 

 

Le Ministre des Forêts et de la Faune ne s’est pas voilé la face : « la valorisation de la faune dans notre pays est fortement limitée par le braconnage, les bandes organisées, la dégradation et la perte des habitats fauniques du fait de l’empiètement et l’envahissement des aires protégées, l’exploitation artisanale et illégale de l’or, des pratiques agricoles non durables et le pacage de plus en plus du bétail par des éleveurs transhumants »

Un diagnostic sévère qui revient dans les discours solitaire(?) des chefs de ce département ministériel depuis une dizaine années. Un message qui prend plus de relief avec une actualité qui appelle à des solutions globales pour redonner de l’espoir à tous ceux qui ne croient plus à la conservation.

Au moment où il prenait la route dans la soirée pour affronter d’autres réalités bien différentes à Maroua et à Kousseri, le Ministre laisse à Garoua l’image d’une conservation de nos rêves qui peut encore se conjuguer avec le développement durable. A condition d’y croire, de désarticuler le segment de la chasse sportive pour le mettre dans la dynamique d’une vraie politique touristique encore tapie dans le gros registre de tous les espoirs : la SND30.

 

 

Par Arlette Minkréo, correspondance particulière

 

 

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