Une Séquence de lettres précédant le sommet de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) expose davantage les manœuvres visant à préserver le statu quo au sein de la Confédération africaine de football (CAF).

 

 

Cette cabale se déroule alors que la CAF se prépare à élire son nouveau président.

Ainsi, l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) jette complaisamment des bâtons dans les roues du seul candidat d’Afrique australe à la présidence de la CAF, Patrice Motsepe, le président des Mamelodi Sundowns, multiples champions d’Afrique du Sud.

Des lettres, que nous avons pu consulter, révèlent que la vieille garde de la CAF, l’administration d’Ahmad, emploi des tactiques malveillantes pour empêcher Motsepe d’assister à une réunion de l’UFOA qui doit débuter à Praia, la capitale du Cap-Vert, ce samedi.

 

 

 

 

Ceci au bénéfice des candidats préférés de la CAF – Augustin Emmanuel Senghor, qui est le président de la Fédération sénégalaise de football, et Jacques Bernard Daniel Anouma, le président d’honneur de la Fédération ivoirienne de football.

Cette réunion est le précurseur de la 43ème Assemblée générale ordinaire élective de la CAF, le 12 mars prochain à Rabat, au Maroc, où un nouveau président de la CAF sera élu.

La réunion devait notamment permettre d’offrir une plate-forme permettant aux candidats à la présidence de la CAF de présenter leurs manifestes au corps électoral.

Dans une lettre officielle, dont nous avons pris connaissance, le directeur exécutif de la zone UFOA, Gerson Sena de Melo, indique que l’ordre du jour de l’assemblée générale prévoit une session où les candidats à la présidence de la CAF auront l’occasion de “présenter leur proposition de programme électoral, pendant 10 minutes”.

Ainsi, les quatre candidats – Anouma, Motsepe, Senghor et Ahmed Yahya, un homme d’affaires qui est président de la Fédération mauritanienne de football – étaient officiellement invités à s’adresser aux neuf fédérations qui composent la zone A de la UFOA.

Il s’agit du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie (également membre de l’Union des associations arabes de football), du Sénégal et de la Sierra Leone.

 

 

Mais dans une seconde lettre officielle adressée quelques jours plus tard par le directeur exécutif de la zone UFOA, Gerson Sena de Melo, à Motsepe, une annulation de dernière minute de l’invitation de Motsepe a laissé le continent africain sous le choc.

De Melo a attribué le retrait de l’invitation à la demande de son “supérieur”, qui craignait apparemment les bénéfices que Motsepe pourrait retirer d’une telle plate-forme.

Nombreux sont ceux qui attribuent cette soudaine demande d’annulation à des pressions effectuées directement par le sénégalais Augustin Emmanuel Senghor.

La candidature de Motsepe est devenu la plus grande menace pour la position de Senghor, et par extension, pour les plans de l’Afrique de l’Ouest de établir sa mainmise sur la CAF.

“Nous vous informons que l’invitation du Dr Patrice Motsepe à participer à l’Assemblée générale ordinaire de la UFOA A est annulée”, lit-on dans une lettre de Melo adressée à l’assistante de Motsepe, Angélique Grieve.

“Veuillez accepter nos sincères excuses pour toute contrainte occasionnée”, termine la lettre.

Ces pratiques semblent aller à l’encontre des tentatives de démocratisation de l’administration du football dans ce continent peu performant en la matière.

 

 

Motsepe est le seul candidat du Conseil de la Fédération de football d’Afrique australe (COSAFA), qui, bien qu’ayant le même nombre d’affiliés que la UFOA, a toujours joué les seconds rôles par rapport à son rival occidental sur le terrain ou dans les salles de conférence.

Motsepe semble ne pas être découragé par le snobisme de la CAF et de la UFOA.

Il a intensifié sa campagne et, la semaine dernière, a mené la croisade au Championnat d’Afrique des Nations qui se déroule actuellement au Cameroun.

Selon son équipe, il consolide sa campagne au sein de la COSAFA et lance une incursion dans le Conseil des fédérations de football d’Afrique centrale et orientale (CECAFA), composé de 12 membres.

Le nouveau président de la CAF, qui a son siège en Égypte, doit redorer le blason de cette instance continentale de 56 membres après l’époque controversée d’Ahmad.

Le règne d’Ahmad en tant que septième dirigeant de l’organisation s’est achevé à la hâte après que la Fédération internationale de football association (FIFA) lui ait imposé une interdiction de cinq ans pour faute financière en novembre dernier.

 

 

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