« Exigeant ! » , Faustin-Archange Touadera et les vérités de Sani YALO sur la situation de la patrie la Centrafrique

Dans une chronique de 108 pages, Sani YALO fait une brève radioscopie de la situation de la République Centrafricaine de l’indépendance à ce jour et présente la vision politique Faustin-Archange TOUADERA qu’il considère comme salvatrice pour la RCA.

 

 

Sani Yola un homme à abattre à tout prix et à tous les prix. Issu d’une grande famille Haoussa, Sani Yalo est né le 10 mars 1966 à Bangui. Bien que musulman, il reçut une éducation chrétienne à l’est du pays. La rigueur du travail et le sens de la responsabilité dont il reçut des religieux sont pour lui des leviers de libertés d’action. Fidèle à sa patrie, cet ancien séminariste croit aux valeurs de justice sociale, de méritocratie et de concorde.

Après le baccalauréat, il mêle ses études supérieures au commerce. Il se lança dans « le petit commerce de proximité », par la suite dans transport. Dès lors, dans la transparence et l’honnêteté il élargit son empire en diversifiant ses activités en occurrence l’achat et la vente du café au Soudan et République Démocratique du Congo. La vie n’étant pas un long fleuve tranquille, il va s’attirer des ennemis et détracteurs d’horizons divers avec pour volonté « de nuire, de salir, bref de démolir ». Il sera ainsi associé à plusieurs scandales.

Le premier de ceux-ci est l’affaire Zongo Oil qui tire son nom d’une localité de la République Démocratique du Congo qui fait face à la ville de Bangui. D’après l’auteur, « il s’agit en réalité des allégations de fraudes fiscalo-douanières de 4 milliards de francs CFA que l’on délibérément voulu me mettre sur le dos alors que je n’ai jamais travaillé pour l’Etat, simplement en raison de ma proximité avec l’ancien directeur général de Pétroca, le défunt Dogonendji B ». En effet, ce dernier était pressenti Premier Ministre en remplacement de M. Dologuélé. C’est une machination politique montée de toute pièce dans la volonté d’un ancien Premier Ministre de « nuire à un concurrent sérieux ». Malgré le non-lieu prononcé en sa faveur, cette affaire a impacté négativement la vie car : « j’ai été détenu arbitrairement pendant de nombreuses années ».

 

 

Le second est une cabale nommée coup d’Etat en Guinée Equatoriale. Le 24 décembre 2017, un groupe de mercenaires étrangers a voulu attaquer la résidence du président Teodoro Obiang Nguema dans son palais de Koete Mongomo. Une trentaine d’hommes armés sont arrêtés par la police camerounaise à la frontière avec le Guinée Equatoriale. Parmi eux figurait son frère cadet Hamed Yalo. Dès lors écrit-il : « la présence de mon frère cadet dans cette équipe de la honte a été une preuve suffisante pour mes ennemis de tout me mettre sur le dos ». Cet acharnement de trop prouve d’une part la ténacité de ses adversaires qui ne reculent devant aucune ignominie afin de le nuire, d’autre part la volonté de : « brouiller les excellentes relations entre le président centrafricain et son grand frère de la Guinée Equatoriale ». Avec pour risque de fragiliser davantage la sous- région Afrique centrale jusque-là la plus vulnérable du continent au regard des menaces sociopolitiques, financières et sécuritaires.

Causes de l’instabilité de la Centrafrique

Malgré la théorie selon laquelle les causes de l’instabilité du pays seraient en grande partie exogène, Sani Yalo pense que : « les raisons fondamentales de notre échec résident en nous ». En effet, les crises politiques, sanitaires et humanitaires qui ont secoué le pays depuis des décennies trouvent leur origine dans le refus des dirigeants de respecter les principes de la démocratie d’accession au pouvoir et de sa gestion.

« Faustin-Archange Touadera représente donc une chance pour la République centrafricaine. Raison pour laquelle je me suis engagé à ses côtés et que je milite pour qu’il puisse poursuivre son œuvre à la tête du pays ».

 

Parmi ces pratiques il cite : « le non-respect de droits humains, la mal-gouvernance, la non-application des différents accords de paix, le déficit de dialogue politique, le tribalisme, la faiblesse de l’opposition, les entraves aux libertés fondamentales, l’insécurité des personnes et des biens, l’absence d’une armée républicaine, la fragilité du tissu économique et la mainmise des forces extérieures sur la politique économique nationale ». Le manque de vision politique, économique et sociale adaptée aux réalités du pays a aggravé la situation. Tous les politiciens, cadres de l’administration et militaires, recherchaient le pouvoir par tous les moyens et s’y maintenir par l’usage de la violence. Une fois au pouvoir, ils dirigeaient tels de prédateurs au détriment de l’intérêt général. Parmi ceux nous avons Ange-Felix Patassé et François Bozizé.

Ange-Felix Patassé une connaissance de l’auteur mais au caractère controversé. Ingénieur agronome président de 1993 à 2003. Ses deux mandats furent désastreux pour le peuple centrafricain, caractérisé par des mutineries, rebellions, corruption, actionnaire dans plusieurs sociétés. Il était : « un démagogue hors pair qui manie à la perfection l’art d’abuser de la naïveté des simples ». Suite à son incompétence et aux contradictions et paradoxes dont il faisait montre, il est reversé le 15 mars 2003 après un coup d’Etat par Bozizé.

 

 

François Bozizé est mis en cause par l’auteur dans la descente aux enfers de la Centrafrique. Car, son règne a été à l’origine de l’effondrement du tissu économique du pays. Pendant son mandat le climat des affaires était dantesque et sombre avec des pratiques telles qu’une « corruption massive et systématique, le harcèlement fiscal des rares entreprises du secteur formel, les mesures arbitraires et l’instabilité juridique… »

Centrafrique : Le Président Faustin ArchangeTouadera sous la toge d’artisan de la paix

En bref l’économie centrafricaine était sinistrée. Tous les secteurs d’activités agonisaient. Plusieurs usines du secteur de l’agricole à l’instar du coton, et du café ont été détruites durant la rébellion de Bozizé de 2003 à 2005. Dans le domaine de mines, les permis d’exploitation étaient attribués dans des conditions opaques entre les « membres d’une famille, et entre ami ». Sur le plan social le système de santé était sinistré et de nombreuses années blanches causées par des troubles politico-militaires. Ce climat a engendré des nébuleuses comme les Séléka.

Entrée à Bangui le 24 mars 2013 et renversant le pouvoir de François Bozizé, cette coalition de groupes armés s’était révélée comme une force d’occupation nuisible caractérisé par le pillage, la violence, la destruction et les massacres. Ces marchands de la mort et hors-la-loi avaient pour cible la population civile centrafricaine et en particulier les chrétiens abandonnés par une classe politique démissionnaire. Comme un seul homme les Centrafricains ont opposé la violence à la violence ce qui « avait contribué à chasser Michel Djotodia du pouvoir et à nous permettre de prendre la main sur notre destin ». Un régime transitoire est mis sur pied conduit par Catherine Samba-Panza jusqu’en 2016.

Faustin Archange TOUADERA, une chance pour la RCA

Arrivée à la tête du pays le 30 mars 2016 Faustin-Archange Touadera tel un Hercule des temps modernes, s’est résolument mis au travail. La recherche de l’unité nationale, de la politique d’inclusion et l’appel à une « union sacrée » sont les grandes lignes de sa politique. Avec lui aux affaires, « l’avenir qui paraissait malheureusement sombre commençait à s’éclairer ». Homme de parole et contrairement à ses prédécesseurs, il « ne s’est pas accaparé le pouvoir de l’Etat pour lui-même et pour une poignée de ses proches. Non ! il ne s’est pas comporté comme un chef de clan, mais comme le président de tous les centrafricains ». Dans la recherche d’une paix durable il a fait du dialogue la pierre angulaire de sa politique. Cela se concrétise par la signature de l’Accord de paix de Khartoum 16 février 2019 entre les autorités centrafricaines et les groupes armés. Président Touadera par son leadership a posé les bases d’une vision à la hauteur des enjeux sociopolitiques et économiques du pays. Pour ce faire, il s’est entouré d’une équipe compétente d’où l’efficacité de notre administration.

 

 

Dans l’urgence de rassurer les partenaires au développement, le président s’est engagé d’assurer le retour de la sécurité pour la décrispation du climat des affaires. La justice étant la vitrine de la démocratie, l’assainissement du système judiciaire était un impératif du président. C’est « la raison pour laquelle il y a consacré de moyens considérables ». Il considère la jeunesse comme pilier du développement de la Centrafrique en investissant sur son éducation et sa formation ; donne une place prioritaire à l’autonomisation de la femme et à la santé avec la réorganisation du système avec l’initiation une couverture santé universelle.

Sani Yalo est un soutien indéfectible du président. Il écrit : « Faustin-Archange Touadera représente donc une chance pour la République centrafricaine. Raison pour laquelle je me suis engagé à ses côtés et que je milite pour qu’il puisse poursuivre son œuvre à la tête du pays ».

 

© Eric Ngono  [ Afrique 54.com ]

 

 

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