Les autorités de Yaoundé pourraient décider de mettre le Cameroun sous un  couvre-feu face la propagation de la pandémie sans frontière Covid 19 qui a déjà frappé trois  régions, suivant ainsi l’option d’autres  pays du continent africain dont le Sénégal .

certaines mesures de restriction prescrites par le Chef de l’Etat le 17 mars 2020, dans le but de limiter l’expansion de ce virus dans notre pays, ne sont malheureusement pas respectées par un très grand nombre de nos compatriotes.»
Certaines mesures de restriction prescrites par le Chef de l’Etat le 17 mars 2020, dans le but de limiter l’expansion de ce virus dans notre pays, ne sont malheureusement pas respectées par un très grand nombre de nos compatriotes.»

C’est ce que nous apprennent plusieurs sources concordantes  bien introduites à la Présidence de la République qui évoquent l’imminence de cette mesure à défaut d’un confinement total.

Sans pour autant donner une date précise, nos informateurs parlent au conditionnel d’une  éventuelle sortie, dans les tous prochains jours, du Premier Ministre Chief Joseph Dion NGUTÉ qui, dressait le 24 mars 2020, le bilan de la Stratégie gouvernementale de riposte face à la pandémie de coronavirus (COVID-19), l’ennemi n°1 mondial.

 

Dans sa déclaration, le Premier Ministre camerounais, avait dissipé « certaines rumeurs abondamment véhiculées à travers les réseaux sociaux depuis quelques jours » en faisant la précision selon laquelle, « aucune décision de confinement total ou partiel de la population n’a été prescrite par le Chef de l’Etat ».

 

Bilan de la riposte: Dion Nguté déplore l’incivisme de ses compatriotes

 

En dressant ce bilan, Chief Joseph Dion NGUTÉ a déclaré : « Les investigations menées sur le terrain par les services spécialisés du Ministère de la Santé Publique, ainsi que les prélèvements effectués sur plusieurs échantillons de cas suspects ont permis de confirmer soixante-six (66) cas de patients testés positifs au COVID-19, dont cinquante et un (51) cas à Yaoundé, douze (12) cas à Douala et trois (03) cas à Bafoussam. »

 

 « Il en découle que les villes de Yaoundé, de Douala et de Bafoussam constituent pour l’instant, les trois principaux foyers de cette pandémie au Cameroun », a constaté Joseph Dion NGUTE. Avant de déplorer « certaines mesures de restriction prescrites par le Chef de l’Etat le 17 mars 2020, dans le but de limiter l’expansion de ce virus dans notre pays, ne sont malheureusement pas respectées par un très grand nombre de nos compatriotes.»

 

Pour limiter la propagation ravageuse  de ce  mal le Chef du gouvernement, rappelle ces mesures dont  la fermeture systématique des débits de boissons, les restaurants et les lieux de loisirs dès 18 heures ;  l’interdiction des rassemblements de plus de cinquante (50) personnes ; l’interdiction des surcharges dans les bus, taxis et de mototaxis ; la restriction des déplacements urbains et interurbains ; la régulation des flux des consommateurs dans les marchés et les centres commerciaux ; et le respect des règles d’hygiène et de la mesure de distanciation sociale édictées par l’Organisation Mondiale de la Santé  énumérées par le Ministre camerounais de la Communication René Emmanuel SADI lors d’une conférence de presse donnée avec son homologue de la Santé Publique  Dr Malachie MANAOUDA, le 25 mars 2020, à Yaoundé.

Le rappel de René Emmanuel SADI

Ces recommandations de l’OMS, selon le ministre SADI,   se déclinent en cinq points majeurs : « Se laver régulièrement les mains à l’eau propre coulante et au savon pendant au moins 30 secondes, ou avec une solution hydroalcoolique, plusieurs fois par jour ; Eternuer ou tousser dans le pli intérieur du bras et de l’avant-bras, ou le cas échéant, dans un mouchoir en papier, et jeter ledit mouchoir dans une poubelle ; éviter tout contact étroit avec toute personne présentant des symptômes de grippe ; éviter les contacts étroits avec des animaux sauvages et d’élevage ; et bien cuire la viande et tout autre aliment avant de les consommer.»

Les propagateurs du Covid 19 mis en garde

Et en indiquant que les mesures sont restées théoriques, le porte-parole du gouvernement a  adopté une approche dissuasive en rappelant ‘’que l’article 260 du Code Pénal prévoit à cet effet « un emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans » pour toute personne qui par sa conduite, facilite la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse’’.

Et à défaut d’un confinement total appelé de tous les vœux, il est fort probable que les autorités décrètent un couvre-feu.

 

© Marcien Essimi ► Afrique-54.com

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