Fonction Publique :   Les  trois petites gaffes Joseph Anderson Le

Depuis sa prise de fonction à la tête de ce département ministériel, le journaliste principal hors échelle n’a cessé de multiplier des couacs qui ont fini par remettre sur la sélecte le très douloureux passé du Ministère de la Fonction publique.

C’est une énième boude qui vient d’être lâchée au ministère camerounais de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative. Un aveu d’échec, voire de réelles incongruités qui entourent la gestion des concours administratifs, en l’occurrence celui de l’Enam dans un pays qui doit systématiquement désormais s’accommoder avec la contestation.

Dans un communiqué rendu public en date du 08 septembre 2019, le ministre camerounais de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Joseph Anderson Le, affirme que des incohérences ont été enregistrées sur les listes d’admission au concours de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, pour le compte de la session 2019-2020. Faisant ainsi apparaître sur les listes d’attentes des noms de candidats définitivement admis. Un aveu donc qui vient davantage jeter un grand discrédit sur les résultats de cette école qui forme l’élite gouvernante.

« Le ministre de la Fonction Publique vient d’étaler en mondovision les tares de tout un système qui sont décriées depuis des lustres. Des pratiques jugées d’une autre époque, que l’on ne retrouve plus au sein d’une république digne de ce nom. Notamment au moment où le Cameroun traverse une zone grise, et où les uns et les autres mettent de plus en plus en avant les problèmes de tribalisme, de discrimination, de corruption, de “fils à papa” et bien d’autres. De telles erreurs sont simplement inacceptables.», affirme Wilfried Domb, étudiant en faculté des sciences juridiques et politiques, rencontré dans l’une des universités du pays. Difficile donc de prendre pour acquis, le communiqué du ministre Joseph Anderson Le, selon lequel : « il s’agit d’une malencontreuse erreur matérielle.» D’autant plus que les résultats aux concours de l’Enam ont régulièrement été au centre de plusieurs controverses, lesquels ont fini par déteindre l’image de cette grande école désormais appelée à disparaître.

Comment des erreurs se sont glissées

Comment des erreurs malencontreuses ont bien pu se glisser sur des résultats passés au peigne fins à la fois au niveau de l’Enam et du ministère de la Fonction Publique qui les rend publiques ? Comment donc comprendre la démarche du journaliste principale Joseph Anderson Le, dans la gestion des résultats dudit concours ? Lui qui a été pendant plus de cinq années durant, Directeur adjoint du Cabinet Civil, Chef cellule de Communication de la Présidence de la République et par ailleurs, Président du conseil d’administration de la Société d’Edition et de Presse du Cameroun. Lui qui sait, mieux que quiconque la sensibilité de l’information, mieux encore de la gestion des résultats du concours de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, dans un pays où tout est désormais politique. D’aucuns y voient d’ailleurs quelques soupçons de corruption dans la démarche du «grand» Joseph Anderson Le.

 

Fonction publique camerounaise : Où est passée Brenda Biya après l’ Enam ?

Ce n’est pas la seule gaffe enregistrée depuis le 02 Mars 2018, date de nomination du fils de Bagofit, dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est. Il y a également cette pilule amère que les chefs traditionnels de la région de l’Est n’ont pas fini d’avaler, après avoir été convié par leur l’un des leurs au lendemain de son entrée au gouvernement, au poste de ministre de la fonction publique, où ces derniers se sont sentis méprisés. Comment ne pas évoquer ce communiqué signé quelques semaines à peine après sa prise de fonction, resté dans la mémoire collective, rendu publique et invitant les militants du rassemblement démocratique du peuple camerounais, à la veille de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, à une importante réunion.

Cette fois, « la malencontreuse erreur » s’était glissée sur le papier en tête du ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative utilisé pour un communiqué concernant le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais. Chose curieuse pour le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Anderson LE, qui tient un département ministérielle aussi sensible que celui de la Fonction Publique. Inscrit au cœur de l’administration camerounaise. Un département ministériel qui a vu sortir du gouvernement de manière spectaculaire, plusieurs de ses membres. Et donc le record de longévité reste détenu par le magistrat hors hiérarchie Michel Ange Angouing (2011 à 2018), dont le fantôme continue de planer sur cet édifice au centre des ressources humaine de l’administration camerounaise.

Par Thierry Eba / Afrique-54.com / Afrique

 

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