Impact de la pandémie du Covid-19 sur l’économie sénégalaise

Phénomène mondial, la pandémie du Covid-19, depuis son apparition en décembre 2019 en Chine, a déjà enregistré 103 377 424 de cas infectés et 2 236 454 de décès. Cette crise sanitaire, au-delà des pertes humaines qu’elle a entrainées, crée fortement un choc économique sans précédent à l’échelle globale. Pour y faire face, les Etats ont instauré des mesures de restriction qui ont affectées leurs tissus économiques.

 

 

A5 NEWS – Depuis le 22 mars 2020, date de la détection du premier cas Covid positif au Sénégal, le pays a enregistré 26 927 de cas de Covid pour 638 décès. Après la détection de ce premier cas, le gouvernement de Dakar a graduellement annoncé des mesures d’assouplissement dont un couvre-feu du 7 juin au 29 juillet 2020.

La riposte gouvernementale

Trois semaines après la confirmation du premier cas de contamination du Covid-19, le gouvernement sénégalais a pris des mesures pour endiguer la progression de la maladie. Le 23 mars 2020, l’état d’urgence est décrété sur l’ensemble du territoire national assorti d’un couvre-feu de 20 heures à 06 heures. Ces mesures considérées comme un semi-confinement ont précédé deux étapes à savoir : une première étape de mise en place de mesures et la seconde étape celle de durcissement. Elles ont eu d’énormes conséquences sur l’économie du pays.

L’impact économique

Avec une économie ouverte aux échanges extérieurs, le tissu économique sénégalais a lourdement été affecté par la pandémie ainsi que des mesures de restriction qui s’en ont suivi. Projetée à 6,8%, le Sénégal a connu une croissance de 1,1% en 2020. Les mesures de restriction ont affecté plusieurs secteurs de l’activité économique sénégalaise.

Le Sénégal, comme la majorité des pays d’Afrique, est dominé par une économie informelle. Constituée de petites entreprises, le secteur informel représente 90% du tissu économique sénégalaise et des créations de l’emploi. La régularisation des horaires de fermeture des marchés avancées a fragilisé les commerçants, les fournisseurs, les vendeurs ambulants et bien d’autres.

 

 

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Les fermetures successives des frontières à l’échelle nationale et mondiale ont affecté de plein fouet le secteur du tourisme et les activités connexes. La restauration a perdu 56 milliards de FCFA et l’hôtellerie pour sa part a perdu 40 milliards de FCFA de recettes. Le commerce a perdu 50 milliards de FCFA de recettes. Le transport tant aérien que terrestre a subi d’énormes pertes. Le transport aérien a perdu 34,4 milliards de FCFA et le transport terrestre a eu un manque à gagner de 24,3 milliards de FCFA. Le secteur de la culture avec l’interdiction des regroupements, la fermeture des salles et l’annulation des festivals a connu des pertes évaluées à 6 milliards de Fcfa.

Au pic de la pandémie, les exportations du pays ont baissé de l’ordre de 16% avec pour conséquence un repli de près de 30% des envois des fonds. En effet, en avril 2020, les exportations du pays étaient évaluées à 136,2 milliards, contre 274,1 milliards de FCFA en janvier 2020. Les importations ont baissé de 18% avec un impact significatif sur les sous-secteurs de la pêche, de l’élevage et du BTP.

 

 

Les mesures de relance

Pour atténuer l’impact de la crise sanitaire sur l’économie, le gouvernement sénégalais a mis sur place un programme de résilience économique et social de 1 000 milliards de FCFA. Ce programme avait pour objectif de soutenir le secteur de la santé, renforcer la résilience sociale des populations, assurer la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir l’emploi. Il était question entre autres, de procéder à la distribution des denrées alimentaires, au paiement de factures d’eau et d’électricité, à la remise partielle de la dette fiscale, à la suspension de l’extension de la TVA, à l’exonération fiscale…

La solidarité continentale : une clé pour la résilience des économies africaines

Comme le souligne Khadim Ba, Directeur Général de la société Locafrique, « La crise sanitaire que traverse le monde ne laisse pas indemnes nos pays. Touchée par cette pandémie de la Covid-19, l’Afrique est en passe, si nous n’y prenons pas garde, de payer un lourd tribut imposé par une menace qui continue à gagner du terrain ».  

Face à l’ampleur des enjeux, il est devenu primordial d’élaborer une stratégie de soutien à l’échelle continentale. A cet égard, l’Union Africaine à travers la C.D.C a lancé en octobre 2020, une initiative pour organiser de façon concertée une riposte continentale commune contre la Covid-19. Au courant d’une visioconférence, les acteurs économiques, politiques et culturels ont « lancé un appel au soutien et à la solidarité pour s’assurer que l’Afrique soit en mesure de répondre efficacement aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie » souligne Khadim Ba.

Pour donner l’élan à ce fonds et contribuer à renforcer la résilience des économies  africaines, Khadim Ba, s’est solennellement engager à appuyer le fonds en faisant un don de 500 000$. Cet engagement fait suite à un soutien direct aux populations sénégalaises, avec la distribution aux personnes nécessiteuses de vivres et d’appuis en numéraire pour un montant de 1 500 000 USD. Par ailleurs, « appelle aux valeurs de partage et d’entraide qui sont nôtres, et vous invite à appuyer ce nouvel élan de solidarité qui permettra de mieux armer le fonds de riposte contre la covid-19 ».

 

A5 NEWS

 

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