Cameroun -Grève :Le Syndicat des enseignants du supérieur embarrasse le gouvernement

Le Syndicat des enseignants du supérieur, Synes, maintient son mouvement de grève au moment où l’État annonce une nouvelle grille salariale pour les personnels d’appui des universités d’État.

 

 

A5 NEWS – En date du 25 janvier 2021, le Synes a entamé un mouvement de grève. Ladite grève vise l’obtention de la prime de modernisation de la recherche pour le compte de l’année 2020. Et pour rappel, cette prime, les enseignements du supérieur la reçoivent en 4 phases au cours d’une année académique.

Raison fondamentale

Les enseignants membres du Synes, de manière concrète, revendique la 4ème tranche de la prime de modernisation de la recherche. Une 4ème tranche qui, selon les syndicalistes, tarde leur revenir comme le prévoient les textes  en la matière. D’où la ferme manifestation du mouvement d’humeur qu’observe à cet effet, les membres du Synes.

Au Ministère de l’Enseignement Supérieur, l’on dit ne comprendre le mobile de cette grève qui n’a pas lieu d’être. Et pour cause, assure-t- on là-bas, les paiements sont effectifs  depuis le 25 janvier 2021, date de début de grève.

 

 

Jusqu’au-boutisme

Au Synes, l’on a visiblement connaissance de l’engagement qu’opère l’administration en charge de l’enseignement supérieur. « Certains collègues nous dit qu’ils ont reçu des virements », indique Blaise E. Mtopi Fotso, le Secrétaire général du Synes. Ce dernier précise par ailleurs que « nous avons commencé le pointage ».

Par conséquent, la situation augure d’un prolongement de la grève tel que prévu par les organisateurs. « La grève ne s’arrêtera lorsque tous les enseignants du supérieur seront payés », martèle-t-on au Synes. Ainsi, le mouvement de grève s’est étendu au 30 janvier 2021, avec option de récidive en cas d’insatisfaction totale.

Lire aussi : Cameroun : Les enseignants de l’ Université de Douala préparent un mouvement de protestation

Surenchère

Au Minesup, les exigences du syndicat s’assimilent à de la surenchère pure et simple. Car croit-on savoir là-bas, cette prime de modernisation et de recherche, les enseignants ne l’utilisent pas toujours pour la bonne fin. Et pour cause, la perception de cette allocation n’est pas astreinte à un quelconque devoir de résultat.

 

 

Cependant, précise-t-on au Minesup, les enseignants perçoivent, outre leurs salaires, des primes et gratifications pour les prestations académiques et heuristiques. Des prestations qui vont de l’encadrement des étudiants aux participations aux soutenances, en passant par la conduite des thèses entre autres.

Nouveaux barème et allocations

Le climat social relatif au mouvement de grève qui prévaut a fait réagir le ministre de l’enseignement supérieur. Le Professeur Jacques Fame Ndongo, dans une note qui date du 27 janvier 2021, informe l’opinion d’une nouvelle grille salariale. Cette dernière est applicable aux personnels d’appui, depuis le 1er janvier 2021, dans les universités d’Etat.

La nouvelle grille, pour ainsi dire, conduit à une revalorisation de la rémunération des personnels d’appui. Cette grille est le fruit d’un consensus impliquant le gouvernement, les universités et le Syndicat national des personnels d’appui du Cameroun, Synapauc.

Par ailleurs, la note renseigne sur l’octroi d’une allocation annuelle de 10,5 milliards FCFA qui date de depuis 2013. Cette autre allocation bénéficie aux enseignants des universités pour ce qui est du soutien à la modernisation de la recherche.  Ainsi, un professeur titulaire bénéficie de la somme de plus de 01 million FCFA. Pour un maître de conférences, il reçoit 860 000 FCFA, tandis qu’un chargé de cours bénéficie de 680 000 FCFA. De même, apprend-on, 385 000 FCFA sont perçus par trimestre par chacun des 6200 enseignants répertoriés dans le public.

 

Par A5 NEWS

 

Facebook Comments Box

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here