Dialogue National : Après les faux observateurs, forts soupçons de crédit sur ces anciens combattants

La cérémonie d’ouverture du Grand dialogue national tant attendue a été marquée par cette mise en avant de jeunes Camerounais présentés comme ex-combattant ayant déposé des armes dans cette crise interne qui oppose Camerounais et Camerounais.

 

Le moment était solennel. Les regards fixés d’une assistance obnubilée, par ce qui se déroulait sur l’estrade. Un fait marquant, qui constituera à coup sûr, l’un des centres d’intérêts des échanges, dans les coins, rues et autres artères du pays. Des «ex-combattants » sécessionnistes, nous apprend on aux côtés du Premier Ministre chef du gouvernement ce lundi 30 septembre 2019, à l’intérieur de la salle principale du Palais de Congrès de Yaoundé. Une trentaine à peu près, tout beaux, tout dodus, jeunes pour la plupart, et exécutant fort remarquablement dans la langue de Shakespeare, l’hymne de la République du Cameroun.

Une image saisissable, qui laisse visiblement transparaître l’idée d’une crise qui avance progressivement vers son terme. Leurs pantalons jeans laissaient apparaître leur peau noire, pour quelques uns, et offraient le visage de vêtements de combattants ayant bel et bien subis l’usure de la violence.  Et la prise de parole de Yannick Akwa Akwa que l’on a voulu interrompre à plusieurs reprises lors de sa prise de parole, est davantage venu donné du boom au cœur à ces Camerounais conviés pour écrire cette autre page de l’histoire. «Nous avons écouté les propos des ex-ambazoniens, et nous prions les autres d’en faire pareil pour que le calme revienne afin que  les commerçants de ces deux régions puissent reprendre leurs activités», affirme Ngoula Merlin, président national de l’association des vendeurs à la sauvette du Cameroun.

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Dans le même temps, du côté du chef lieu de la région du Nord-ouest, Bamenda, nous apprend-on de sources dignes de foi, des attaques ont été enregistrées. Suivies de l’assassinat qui a précédé le kidnapping de Florence Ayafor, gardienne de prison, en service à la Prison Centrale de Bamenda.

Sauf qu’en y regardant de près, l’on est frappé par les ambiguïtés voir incohérences qui ressortent des propos de quelques uns de ces jeunes présentés comme ex-combattants sécessionnistes. D’abord leur langage, sur cet aspect la poignée interviewés par nos équipes s’expriment à quelques exceptions près,  parfaitement en français et en anglais. Second hic, interrogés sur l’identité du groupe d’appartenance, peu ont pu nous fournir des informations précises. Sur le comment et le pourquoi, quelques uns font dans la langue de bois. Pire, lorsque vous leurs parlez des  brousses dans lesquelles ils étaient retranchés, c’est motus bouche cousue. Des soupçons de ruse, qui rappellent à bien d’égard à la mémoire collective, ces observateurs internationaux véreux, passés pour être de l’Ong Transparency International. Et ce, avec la complicité passive du gouvernement, notamment du Ministère camerounais en charge de l’Administration Territoriale.

Par Thierry Eba / Afrique-54.com / Afrique     

 

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