Conjoncture : La BEAC injecte 60 Milliards pour booster la zone CEMAC

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) s’est proposée de fournir des liquidités d’un montant total de 60 milliards, au marché monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Durant la période allant du 29 août au 5 septembre 2019.

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) avait lancé, mardi 27 août 2019, un appel d’offres pour la  fourniture de liquidités au marché monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). En tout, pas moins de 60 milliards de francs CFA, soit environ  91 millions d’euros dans la sous-région, pour tenter de booster ces économies, pour la plupart en difficulté.

Les établissements de crédit comme toutes les entreprises ont toujours besoin pour leur fonctionnement de ressources monétaires. Ces intermédiaires à la suite de leur activité d’octroie de crédit peuvent rencontrer des difficultés de trésorerie. Ils font recours à la banque centrale, prêteur en dernier ressort, qui leur offre plusieurs possibilités de refinancement. Parmi elles, il y a le recours au marché monétaire, les procédures de pension et de réescompte, les injections brutes de liquidité. Dans le cas d’espèce, l’opération, deuxième du genre, initiée depuis le début de l’année 2019, concerne exclusivement les banques commerciales, exerçant dans les 6 pays de la zone CEMAC. A savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, et le Tchad.

«Il s’agit ici de l’ensemble des actifs, titres ou liquidités, remis en garantie par la contrepartie débitrice à la Banque centrale, afin de couvrir le risque de crédit négocié entre les parties. En cas de défaillance du débiteur, la Beac a le droit de conserver les actifs remis en collatéral afin de se dédommager d’une éventuelle perte financière subie», a expliqué l’institution bancaire. Dans son  communiqué,  publié en août dernier, la banque centrale avait souligné que les souscriptions étaient attendues jusqu’au 5 septembre 2019. Et l’appel d’offre serait adossé  à un taux variable (offres fermes) et  cédé à un  minimum de 3,5% (principal taux directeur  de la BEAC).

Le financement de l’économie est essentiel parce qu’il détermine le niveau de liquidités susceptible d’être dépensées. Il est donc vecteur de créations de richesses. Dans le même temps, une quantité trop grande de monnaie en circulation peut générer une dérive des prix et entraîner de l’inflation.
La monnaie a connu des formes variables au cours du temps. Au point où l’on  assiste aujourd’hui à un processus de dématérialisation de la monnaie.
Les acteurs du système financier sont multiples : les banques commerciales, la banque centrale, le Trésor public, les agents à capacité et besoins de financement. Leurs relations ont varié dans le temps.
Les sources du financement sont diverses et s’appuient à la fois sur le crédit et la création monétaire, mais aussi sur la finance directe, avec le rôle primordial de la Bourse. Ces changements sont portés par une accélération du traitement et de la circulation de l’information au niveau mondial, toutes les Bourses étant interconnectées 24 h/24.
Les phénomènes monétaires sont au centre des controverses économiques, idéologiques,  et politiques parce qu’ils touchent au plus près de la vie quotidienne des citoyens, si bien que la monnaie ne peut pas être considérée comme « un bien comme un autre ».

 

Par Thierry Eba / Afrique-54.com / Afrique

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