820 millions de personnes souffrent de famine sur la planète en 2019. C’est ce qui ressort d’un rapport du FAO, qui présente l’augmentation observée de la famine au cours des trois dernières années, après la nette réduction enregistrée dans la dernière décennie.

 

Selon ce rapport sur l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde rendu public en juillet 2019, 820 millions de personnes, soit une personne sur neuf dans le monde souffrent de la faim en 2019. L’information est contenue dans le communiqué qui a suivi la publication dudit rapport.

Cette tendance souligne l’immense défi que pose la réalisation de l’Objectif de la faim zéro des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.

Le rapport ventile les statistiques par région et montre que la faim a augmenté de près de 20% en Afrique, un continent qui connait également la prévalence la plus élevée de sous-alimentation. Bien que la prévalence de la faim en Amérique latine et dans les Caraïbes soit encore inférieure à 7%, elle augmente lentement. Et en Asie, la sous-alimentation touche 11% de la population. Bien que l’Asie du Sud ait enregistré de grands progrès au cours des cinq dernières années, elle demeure la sous-région où la prévalence de la sous-alimentation est la plus élevée.

L’inégalité des revenus accroît la probabilité d’une grave insécurité alimentaire indique le rapport de l’ONU. Pour préserver la sécurité alimentaire et la nutrition, le rapport souligne l’importance de mettre en œuvre des politiques économiques et sociales pour contrer les effets des cycles économiques défavorables lorsqu’ils surviennent, tout en évitant de réduire les services essentiels.

Le document soutient par la suite que le rythme inégal de la reprise économique « mine les efforts visant à éliminer la faim et la malnutrition, la faim augmentant dans de nombreux pays où l’économie s’est ralentie ou contractée », principalement dans les pays à revenu intermédiaire.

En outre, les ralentissements économiques sapent de manière disproportionnée la sécurité alimentaire et la nutrition là où les inégalités sont les plus grandes. « L’inégalité des revenus accroît la probabilité d’une grave insécurité alimentaire, et cet effet est 20 % plus élevé dans les pays à faible revenu que dans les pays à revenu intermédiaire », indique le rapport.

 

Le rapport s’achève par des orientations sur les politiques à mettre en œuvre à court et à long terme pour préserver la sécurité alimentaire et la nutrition pendant les périodes de crise économique ou pour s’y préparer. Par exemple en intégrant les questions de sécurité alimentaire et de nutrition dans les efforts de réduction de la pauvreté par des transformations structurelles favorables aux pauvres et inclusives.

De manière plus pratique, les politiques publiques se doivent dans les pays à revenus faibles, de revenir aux fondamentaux en mettant l’homme au centre des préoccupations. Un document qui on l’espère contribuera à sensibiliser les gouvernements sur la situation de la faim dans le monde.

 

© Afrique-54.com »Thierry Eba

[Contact : afrique54news@gmail.com

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