Education : L’Unesco et l’Etat du Cameroun main dans la main

Le ministre de l’Education de Base en collaboration avec l’Unesco a procédé le 24 janvier 2019 au lancement de la première journée internationale dédiée à l’éducation. La cérémonie s’est ténue dans la salle de conférence de ce département ministériel en présence des représentants des partenaires éducatifs de l’ONU, l’UNICEF, des membres du gouvernement et la communauté éducative.

 

L’éducation est un droit humain, un bien public et une responsabilité publique. C’est la raison pour laquelle, tout enfant sans distinction de sexe a droit à une éducation de qualité, équitable et inclusive. Les Etats, les parents, les humanitaires se doivent chacun à son niveau de participer à la promotion de l’éducation pour tous.

D’après l’Unesco, 262 millions d’enfants et des jeunes ne vont toujours pas à l’école. 617 millions d’enfants et d’adolescents ne savent ni lire ni effectuer des calculs simples. Moins de 40% des filles en Afrique subsaharienne achèvent leur scolarité secondaire. Près de quatre millions d’enfants et de jeunes réfugiés ne sont pas scolarisés.

De nos jours, la question de la scolarisation de la jeune fille continue de poser un énorme problème auprès des familles africaines. La plupart préfèrent envoyer les jeunes garçons à l’école au détriment des jeunes filles. Dans leur imagerie, la jeune fille est faite pour le mariage et investir sur elle s’interprète comme une grosse perte. Une réalité des familles peint dans un style humoristique par le Kéguégué international.

Le Cameroun qui célèbre cette première journée internationale de l’éducation a encore du chemin à parcourir. La crise sociopolitique au Nord-ouest et au Sud-ouest vient encore rendre l’accès difficile à la formation des jeunes. Ajouté à cela les exactions de la secte Boko Haram dans le septentrion et la situation des réfugiés à l’Est Cameroun.

Dans ces parties du pays, plusieurs écoles ont été détruites, des enseignants tués, des élèves kidnappés. Le ministre de l’éducation de base a fait savoir que ces troubles ont largement contribué à la baisse du niveau de scolarisation au Cameroun.
Toutefois, les pouvoirs publics n’entendent pas croiser les bras. Selon Laurent Serge Etoundi Ngoa, les multiples apports de la politique du président Paul Biya tendent à promouvoir l’éducation qui demeure un droit fondamental et inaliénable.

La célébration d’une journée internationale dédiée à l’éducation vise donc à sensibiliser les décideurs, les partenaires techniques et financiers, la société civile et le public sur le rôle de l’éducation dans la préservation de la paix et du développement durable. Il est désormais question de susciter l’appui et le soutien de tous les acteurs en vue de la mise sur pieds des stratégies éducatives qui favorisent une parfaite inclusion et autonomisation des jeunes.

Rappelons que l’Assemblée Générale des Nation Unies a adopté par consensus le 03 décembre 2018, la résolution 73/25, proclamant le 24 janvier « journée internationale de l’éducation ». Le Cameroun pays membre de l’Unesco a joué sa part de partition en organisant plusieurs activités commémoratives.

Les travaux qui ont été meublés par la présentation de la résolution 73/25 suivi de la lecture du message du Secrétaire Général des Nations Unies et la lecture du message de la Directrice Générale de l’UNESCO ont été couronnés par le discours du ministre de l’éducation de base.

Martin Ngane

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